les mémoires de ferdinand taupe

  • Mémoires de la forêt #1 - Les souvenirs de Ferdinand Taupe

    Auteur : Mickaël Brun-Arnaud & Sanoe (illustratrice)

    Genre : Fantasy jeunesse

    Résumé :

    « Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu’il a écrit et espérer qu’il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l’ouvrage qu’il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu’il a faites et les gens qu’il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec… À l’aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité. »

     

    AVIS

     

    INTRIGUE

    C’est un jeunesse donc il ne faut pas s’attendre à une intrigue très complexe. C’est juste des personnages qui vont d’un point A à un point B et ainsi de suite. C’est très linéaire. Malgré tout, on se laisse emporter par l’histoire et on fait une sorte de petite balade en compagnie d’Archibal et de Ferdinand.

    Le retournement de situation, on ne le voit pas forcément venir je pense. Il reste très bon et surprenant pour les jeunes lecteurs/lectrices. Après, personnellement, j’avoue que le fait d’avoir deviné toute l’intrigue dès la page 50, ça donne un peu le seum puisqu’il n’y a vraiment plus de surprise. Au moins, j’ai pu me préparer mentalement à ce qui allait se passer.

     

     

    PERSONNAGES

    J’ai trouvé nos deux protagonistes sympathiques à suivre. Je ne pensais pas m’être particulièrement attaché à eux : le duo est plutôt comique, touchant voire étrange (dans le bon sens) mais il n’y avait pas ce lien d’attachement important entre eux et moi. Et puis ! Au moment où on arrive à destination du voyage, je n’ai pas pu m’empêcher de fondre en larmes. Ce n’était pas très beau à voir (cela me fait notamment penser à Galeux de Stephen Graham Jones pour laquel j’ai eu une expérience similaire vis-à-vis des personnages). Donc faut croire que je me suis attachée à eux bien plus que ce que je pensais et que je me mentais à moi-même pour me préserver de la dépression post-lecture.

    De façon générale, je trouve que même sous forme animale, les personnages n’ont jamais été aussi humains.

     

    RELATIONS

    Les interactions entre les différents personnages, que ce soit entre les deux protagonistes ou avec les personnages qu’on rencontre au fil des pages, toutes ces relations sont empreintes de douceur, de bienveillance, de compréhension et d’amour pur. C’était un réel plaisir de lire ces interactions.

    C’est la relation amicale entre Archibald et Ferdinand qui m’a le plus touchée. Notamment parce que c’est celle qui est la plus approfondie mais aussi parce que c’est avec elle qu’on ressent le plus ce sentiment de tolérance/compréhension, représentatif de ce roman. C’est très émouvant.

     

    UNIVERS

    La décision d’utiliser l’anthropomorphisme est intelligente. Je me doute que cette décision est en rapport avec le fait que c’est un jeunesse. Mais ! A mon avis, c’est aussi une manière astucieuse de créer une certaine distance avec le thème principale abordé : la maladie de l’Oublie-tout qu’on connaît sous le nom de maladie d’Alzheimer. Pour les personnes qui sont plus sensibles à ce sujet, je pense que ça doit aider de ne pas avoir la représentation crue et franche de la maladie. Et puis, ça permet de sensibiliser doucement les jeunes enfants à cette pathologie.

    Bien sûr, on aborde d’autres thématiques que l’Oublie-tout : on parle aussi de l’identité, de l’abandon, des relations familiales, des regrets…

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    En conclusion, un roman qui m’a fait verser pas mal de larmes et qui est une vraie lecture doudou tout en abordant des sujets durs. Comme le dit si bien l’auteur : « […] à tous ceux qui ont pris et qui prennent chaque jour le train de l’Oubli, comme à ceux qui restent sur le quai, le cœur lourd ; cette histoire est pour vous. »

    Alex