Fantasy

      On peut refaire remonter la naissance de la fantasy à la seconde moitié du XIX^e siècle, en Angleterr, durant le régne de la reine Victoria et de son fils Edward, car avant 1800, ce n'est pas de la fantasy, mais une forme de l'imaginaire merveilleux. D'une manière générale, la fantasy est née et s'est développée en accompagnant des bouleversements historique, sorcial, économique et existentiel. Qui balaye la pensée biblique pour une pensée scientifique et réalisme comme Balzac, Dickens... Mais parallèlement à ce mouvement culturel dominant l'Europe, on constate l'existence en particulier en Angleterre, divers courants qui peuvent être assimiléeà des formes de résistance contre, ou bien négocaition avec la modernité. C'est de ce terreau que va surgir la Fantasy, pour préserver une forme d'enchantement, une part d'irrationalité magique dans le rapport du monde.

      Il faut donc d'abord mentionner la tradition très riche de la littérature fantastique en Angleterre, avec en particulier l'important mouvement gothique des fin du XVIII^e sicèle et déburt XIX^e siècle. Exemple : Dracula de Bram Stoker en 1897.

     Il a aussi les emprunts au folklore de la Grande Bretagne. Elle s'enracine des fin XVIII^e siècle avec le phénomène littéraire "celtic revival" où de nombreux auteurs vont traduire des récits folklorique du gaëlique venant par exemple de l'Écosse avec la série Fairy Books d'Andrew Lang, que découvrira Tolkien.

      William Morris est l'un des permiers à mettre en scène, à destination des adultes et dans une langue archaïsante, des mondes imaginaires, dont le surnaturel est l'un des traits constitutifs. A la fin de sa vie, il se tourne de plus en plus vers la production littéraire ; à partir de 1891 avec "The Story of the Glittering", où il développe l'utilisation du surnaturel. Il compose des romans qui mêlent folklore britannique, mythologique nordique et réminiscences médivales. 

      Il n'est pas le seul "père" de la fantasy avec Tolkien. Ils seront nombreux dans sa génération et la suivante à contribuer à la progressive élaboration du genre. On retrouve aussi George MacDonald. Il a produit une oeuvre majeure et pionnière, en partie à destination des enfants. Et c'est plutôt celle-là qui est le mieux connue aujourd'hui, mais également pour adultes, avec notament la quête allégorique au Pays des Fées "Phantastes" des 1858 ou "Lilith" en 1895. Lewis Caroll était l'un de ses proches, aisni que C.S. Lewis indirectement. Ils ont été marquerpar ses livres, et lui doivent beaucoup. Faisant une transition jusqu'à l'après-guerre avec la génération de Tolkien et de Lewis, on a aussi Lord Dunsany avec "La fille du roi elfes" en 1924, ou encore E.R. Eddison et son monde de Zimiamvia.

      Dans les années 80-90, la fantasy littéraire poursuit son expansion, c'est l'époque des grand-cycle post-tolkieniens qui établissent fortement l'identité du genre. Puis au tournant du nouveau siècle, les choses changent de façon radicale : autour des succès-phénomènes de saga "Harry Potter". Elle se diversifie d'une façon impressionnante. Sur le modèle  de "Shannara" de Terry Brooks, ils vont se développer une série romanesque, histoires en plusieurs volumes qu'on peut qualifier de cycle, de saga, de chroniques, qui sont d'une grande importance pour le genre fantasy parce qu'ils en établissent les codes récurrents. 

      L'autre facteur est la diversification, c'est donc celui des aires culturelles représentés : on sort du seul Moyen-Age occidentale qui fait souvent d'office de décor par défaut, pour faire place à d'autres leiux et d'autre cultures qui enrrichissent la diégès (=Espace-temps dans lequel se déroule l'histoire proposée par la fiction d'un récit, d'un film...) de leur formes propre de merveilleux.