Les femmes et la littérature
UN AUTEUR, UNE... AUTEURE ? AUTRICE ? AUTEUSE ? AUTERESSE ?
Un acteur, une actrice. Donc, un auteur, une autrice ? Hélas non, car ce féminin, autrice, qui s’est employée aux XVIe et XVIIe siècles, ne fut plus utilisé à la révolution française (l'Académie française estimait que ces mots n'avaient pas à exister, car les femmes ne devaient pas écrire ou faire un métier), de même que sont tombées dans l’oubli les variantes auteuse, auteuresse, autoresse ou authoresse qui ont fait, autrefois, quelque timides apparitions. En fait, dans les dictionnaires actuels, les mots « auteur » et « écrivain » n’existent pas au féminin. On nous conseille de dire femme auteur et femme écrivain. On peut aussi, et celons les cas, pour éviter le problème, nommer une femme de lettres, une poétesse, ou une romancière. Les Québécois, les Suisses et les Belges ne font pas tant de manières : pour féminiser un auteur et un écrivain, ils leur ajoutent un e, ce qui donne une auteure (forme qui d’ailleurs a tendance à se répandre en France aussi, dans l’usage) et une écrivaine. A présent, beaucoup demande à utiliser les mots autoresse ou autrice.
PS : Vous verez qu'on utilise autrice sur L-Echo Littéraire.
Depuis quand les femmes écrivent-elles ?
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Il a eu des périodes dans l’histoire de la littérature où les femmes n’avaient pas le droit d’écrire. Mais nous avons la preuve qu’à l’Antiquité certaines écrivaient. Nous savons peu de choses sur ces femmes. Puis au moyen-âge, l’Église interdit aux femmes de penser et d’écrire. Mais les femmes ont-elles arrêté ? Non, mais on parle peu d’elle. À partir de la Renaissance, on recommence à parler d’elle, mais ce sont des femmes de haute naissance. Leur homologue masculin n’hésite pas à les dénigrer. Ce n’est que bien plus tard, que les femmes peuvent écrire avec leur propre nom sans avoir peur. Et de nos jours, a-t-on des femmes qui marquent l’histoire de la littérature ? Explorons le fil de l’histoire des femmes de lettres.
Le point de vue des hommes sur les femmes.
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Pendant longtemps, les écrivains (comme Perrault) dénigrer les femmes comme des êtres perfides, hypocrites. Où, on disait qu’une femme parfaite est soumise, silencieuse et obéie à la loi masculine. Dans l’ouvrage « Roman de la Rose » au XIVe siècle fut la première querelle féministe de l’histoire de la littérature lancée par Christine de Pizan qui compose des ballades qui lui valut une certaine célébrité. Elle dénonce dans la seconde partie de l’ouvrage avec vigueur les propos calomnieux sur les femmes. Son livre « Cité des dames » prend défense des femmes en montrant que la réputation qui a été faite est sans fondement.
Les salons, l’aide aux femmes de lettre ?
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Mais ce n’est qu’au XVIIe siècle où apparait des collectifs de femmes , et que les hommes partageant les mêmes idées, tout en les défendant. Ce mouvement est celui des Précieuses. C’est des femmes de savoir. Elles ne veulent pas que les hommes parlent pour elles. C’est leurs propres voix qui comptent. Et ne souhaitent pas imiter les écrits masculins. On assiste au féminisme dont on ignore le nom à cette époque, il fut créé au XIXe siècle. Ce courant a marqué la littérature avec des œuvres comme celle de Madeleine de Scudey ; Madame de Sévigné ; Ninon de Lenclos et Madame de La Fayette. C’est grâce au salon que beaucoup de femmes furent instruites. Un salon qu’est-ce que c’est ? Certaine personne comme le premier marie de Mme de Maintenon, Paul Scarron, invitait des artistes, des Dames de qualité et discuter sur les lettres, les arts...
Date de dernière mise à jour : 08/03/2023
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