Georges Feydeau

Dramaturge français né le 8 décembre 1862 à Paris et décédé le 5 juin 1921, Georges Feydeau, né Georges Léon Jules Marie Feydeau, est surtout connu pour ses pièces de théâtre relevant du genre du vaudeville.

Fils présumé d’Ernest Feydeau et d’une jeune Polonaise nommée Léocadie Bogaslawa Zelewska, il serait, selon des rumeurs, l’enfant de Napoléon III ou du Duc de Morny. Malgré une enfance dorée, Georges Feydeau est un jeune garçon rebelle qui perd rapidement son innocence lorsque son père devient hémiplégique. Auteur de sa première pièce de théâtre à l’âge précoce de sept ans. Il abandonne ses études, sur les conseils de son père, pour se consacrer pleinement à sa passion, dans un premier temps en tant qu’acteur et puis comme auteur et metteur en scène. En 1882, sa pièce de théâtre, « Par la fenêtre », est présentée au public pour la première fois ; il n’est alors âgé que de 19 ans. Mais il rencontre réellement le succès lorsque nait de sa plume « Tailleur pour dames », un vaudeville qui met en scène Monsieur Moulineaux, un bourgeois à la vie paisible qui, mu par le désir de conquérir la belle Suzanne Aubin, va se mettre dans des situations particulièrement cocasses.

En 1889, il épouse Marie-Anne Carolus-Duran, qui n’est autre que la fille du célèbre peintre impressionniste Carolus-Duran, qui deviendra son maitre. Si le mariage se solde par un échec, cette union lui donne néanmoins une fille et trois fils. Pris dans le tourbillon de la drogue, qu’il consomme pour stimuler son imagination, du jeu et des relations extraconjugales, Georges Feydeau s’inspire des frasques de sa propre vie pour écrire ses vaudevilles. Si ces derniers font l’unanimité auprès du public français, la critique, elle, est plus partagée. Alors que les spécialistes louent l’excellence de son style comique, ils sont davantage divisés sur le genre dont l’auteur se revendique.

Après le « Tailleur pour dames », Georges Feydeau a du mal à renouer avec le succès. En effet, ses pièces suivantes ne reçoivent qu’un accueil assez froid. Il faut attendre 1892 et la réception triomphale réservée à « Monsieur Chasse ! » , « Champignol malgré lui » et « Le Système Ribadier »pour que le dramaturge français gagne définitivement son titre de « roi du vaudeville ». Le succès ne le quitte plus. C'est le début d'une ère de succès, qui dépasse même les frontières françaises. Feydeau fait parler de lui en Europe et outre-Atlantique.

Du point de vue du style, il opte pour un système de vaudeville en 3 actes, une structure qui se révèle être particulièrement efficace. De plus, bien que le vaudeville ne soit pas un genre nouveau, Feydeau l'a révolutionné en y ajoutant ses touches personnelles. Par exemple, l'une de ses techniques est de mettre en présence deux personnages qui ont toutes les raisons du monde de ne pas vouloir se rencontrer... En 1894, il triomphe avec « Un fil à la patte » et « L'hôtel du libre-échange ». Deux ans plus tard, il réitère l'expérience avec « Le Dindon ». Aujourd'hui encore, c'est l'une des pièces les plus connues de Feydeau. En 1900, sa pièce « La Dame de chez Maxim » est jouée plus de mille fois. A l'époque, elle devient la principale attraction pour les provinciaux et étrangers en visite à Paris, avec la Tour Eiffel !

Georges Feydeau est très apprécié des écrivains de son époque, et même de ses contemporains en général. Il mène une vie d'opulence et profite de sa richesse et de sa célébrité. Il se laisse ainsi aller à son attrait pour la peinture et pour le jeu. Plus tard, d'ailleurs, il soldera ses dettes de casino en vendant sa collection de tableaux impressionnistes... En 1902, il donne une suite à « La Dame de chez Maxim ». Elle s'intitule « La Dame des Folies-bergère ».

En 1909, après une violente dispute, il quitte son épouse, dont il divorcera en 1916, et s’installe au Grand Hôtel Terminus près de la gare Saint-Lazare, où il demeurera pendant près de dix ans. Cette période difficile voit Georges Feydeau réinventer complètement le genre du vaudeville en s’intéressant plus profondément à la psychologie des personnages qu’il tente de dévoiler en un acte dans ses comédies de mœurs. Parmi ces pièces, on peut citer : « Feu la mère de Madame », « On purge bébé », « Léonie est en avance », « Hortense a dit : « je m'en fous ! » », écrites de 1908 à 1916.

Très proche de Sacha Guitry, il sera son témoin lors du mariage de ce dernier avec Yvonne Printemps en 1919. La même année, les médecins lui diagnostiquent une syphilis et il est interné dans une clinique à Rueil-Malmaison, en raison de troubles psychiques causés par la maladie. Où il meurt deux ans plus tard, à l’âge de 58 ans, le 5 juin 1921, et est inhumé au cimetière de Montmartre.

Date de dernière mise à jour : 04/11/2021

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