La lanceuse de couteaux

Autrice : Eve Borelli

Genre : Contemporain

Résumé :

« Cette histoire, c'est l'histoire de Siloé, qui ne voit plus la magie du cirque dans lequel elle a grandi et le quitte pour de mauvaises raisons mais qui, en chemin, apprendra à faire ses propres choix et à définir ses envies personnelles. C'est l'histoire d'une indépendance progressive, piquée d'embûches, d'amitié et d'amour.

Siloé est orpheline de mère et vit dans le cirque familial, entourée par toute une galerie de personnages atypiques. Mais la jeune fille rêve d'être lanceuse de couteaux, ce que son père lui refuse obstinément. La voilà donc qui décide de rallier un cirque concurrent pour – enfin – essayer de faire ses preuves... Mais elle est loin d'imaginer les épreuves qui l'attendent ! »

 

AVIS

 

INTRIGUE

Le souci avec ce livre, c’est qu’avec cette 4ème de couverture, on ne s’attend vraiment pas aux thèmes abordés ! Grosso modo, c’est l’histoire de la vie de Siloé et je peux vous dire qu’elle est chargée. Recherche d’identité, quête pour s’affirmer, histoire d’amour qui se transforme en cauchemar, sexisme dans le milieu du cirque, violences au sein d’un couple… Vous voyez le tableau.

J’ai apprécié que l’autrice parle de ces divers sujets. On ne s’ennuie pas, c’est sûr. Mais c’est aussi parfois assez tiré par les cheveux.

Exemple (ce n’est pas un spoil, c’est littéralement le chapitre 2 ou un truc comme ça) : quand notre protagoniste Siloé décide de partir avec un mec qu’elle ne connaît absolument pas (mais attention, il est canon donc ça change tout) avec qui elle a parlé max 2 heures, et bien ça fait très… « facilité scénaristique ».

 


PERSONNAGES

Siloé est un personnage à la fois attachant et exaspérant. On ne croirait pas qu’elle a 18 ans : une gamine de 6 ans aurait sûrement plus jugeote qu’elle (et oui, on en part pas avec le premier venu même s’il a un bonbon ou dans notre cas, une capacité à rouler des pelles).

Mais outre sa naïveté et son trop plein d’hormones, on découvre une jeune fille persévérante, optimiste, ambitieuse et avec un caractère de combattante. Son évolution était sublime. J’ai eu de la peine quand elle était triste, de la joie quand elle était heureuse, de la peur et de la colère quand elle subissait des choses impardonnables. On a facilement de la sympathie pour elle.

 


RELATIONS

J’ai beaucoup aimé la relation père-fille même si c’était celle la moins développée. Ca montre parfois l’incompréhension qu’il peut y avoir entre deux personnes qui s’aiment, cette distance qui s’installe malgré eux.

Concernant les relations amoureuses, il n’y a pas grand-chose à dire à part le fait que ça a été douloureux de lire « l’histoire d’amour » entre Siloé et Rafael parce qu’en tant qu’observateur externe à tout ça, on voit super bien les dizaines de red flags (=drapeaux rouges). On sait que ça va très mal se finir. Mais du coup, on est quand même obligé de subir ça avec Siloé.

Spoilers L’histoire d’amour entre Siloé et Bowie, c’est un argument en plus pour démontrer que « friends-to-lovers », c’est le meilleur trope du monde. Individuellement, les deux persos sont adorables et Bowie, c’est l’ami que tu as absolument envie d’avoir dans ta vie. Mais mes excuses, Bowie est aussi un peu un red flag. Tu ne dis pas que tu aimes quelqu’un alors que tu baises le soir même avec quelqu’un d’autre. Et après, on s’étonne que Siloé ne prenne pas au sérieux ses déclarations d’amour. Ce que j’ai beaucoup apprécié dans leur relation, c’est que Siloé a pris le temps de se retrouver et de prendre du recul au lieu de se précipiter dans une nouvelle relation et que Bowie savait aussi que c’était nécessaire.

Pour finir, il y a aussi cette contruction de l’amour que Siloé doit apprendre à avoir pour elle-même. C’est lent, réaliste et difficile mais tellement satisfaisant quand on voit Siloé épanouie à la fin du livre.

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En conclusion, je recommande mais je pense aussi qu’il faut se lancer dedans en sachant les thèmes abordés. Parce que comme une idiote, je pensais que c’était une lecture feel-good et toute mimi. Oui c’est le cas 50% du livre. Mais alors l’autre moitié…

Alex

 

Romance contemporain la lanceuse de couteaux eve borelli

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