The Fascinators

Auteur(e) : Andrew Eliopulos

Genre : YA Fantastique

Résumé :

« Ce n’est pas toujours facile de vivre dans une petite ville des États-Unis où la magie est plus considérée l’œuvre du diable ou un sujet de magazines féminins (Comment prédire votre avenir avec un sort de moins de 6 ingrédients !) qu’une vraie carrière. D’ailleurs, Sam, James et Delia sont les seuls membres du groupe de magie de leur lycée, The fascinators, et c’est le ciment de leur amitié. Mais à la rentrée de Terminale, tout change. Un nouvel élève veut intégrer leur groupe, et Sam ne peut s’empêcher de penser qu’il a l’air intéressé par lui… De toute façon, il sait que ses sentiments pour James ne sont pas réciproques. James refuse même de le regarder dans les yeux, depuis la fameuse soirée… Mais quand James se retrouve mêlé aux mauvais magiciens, attirant l’attention d’une secte étrange sur eux, toute leur amitié menace de voler en éclats. Et les cauchemars commencent à les hanter… »

AVIS

INTRIGUE

C’est malheureusement ce que j’appelle « l’intrigue au service des personnages » et ce n’est pas souvent une bonne chose, surtout pour moi et mes préférences.

Disons qu’avec cette 4ème de couverture, parlant d’aventure, de magie et de secte, je m’attendais à une intrigue un peu plus aboutie. Et bien là, on est plutôt limite.

Ca se voit que l’auteur voulait se concentrer sur ses personnages, leurs problématiques, faire un livre engagé, mais ce fut au détriment de l’intrigue (et l’univers). Clairement, je reste sur ma faim, surtout avec cette fin ouverte « plus ouverte que finie ». C’est comme si sur la carte, on m’avait promis un hamburger-frites-sauce et qu’au final, je ne reçois que le hamburger. L’élément principal est là, tant mieux, mais disons que je me sens tout de même un peu arnaquée.

Niveau dynamisme, on peut ressentir quelques longueurs dans la première moitié du livre mais ça prend crescendo un bon rythme dans la seconde partie. Mais quand on arrive à la fin, à mes regrets, ça a fait un petit splash.

 

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PERSONNAGES

Gros point fort du roman (faut dire que si l’auteur avait « raté » ça aussi, ça aurait été bien triste).

J’ai beaucoup aimé Sam, notre très cher protagoniste attachant, qui est un ado aux soucis d’ado, à la mentalité/maturité d’ado et aux complexes d’ado. Alors pourquoi je souligne autant ce fait ? C’est parce que je retrouve souvent des auteur(e)s qui aiment bien écrire des personnages plus matures que leur âge et quand, pour une fois, j’ai un « vrai » adolescent devant moi, c’est un vent d’air frais.

Delia et James sont aussi tous les deux attachants, chacun à leur manière même s’ils ne font pas que de bons choix. Je les ai trouvais profondément humains, que ce soit dans leurs qualités ou défauts.

J’apprécie le fait que malgré ce cadre fantastique avec la magie incorporée dans l’histoire, ça reste très réaliste, que ce soit avec les personnages eux-mêmes, ou leurs conflits, ou encore les relations qu’ils entretiennent entre eux.

 

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RELATIONS

Alors, d’habitude, je ne suis pas très gaga des triangles/carrés amoureux (et là, on en a un beau). Mais contre toute attente, c’est passé crème cette fois-ci. Je ne vais pas vous mentir : oui Sam nous bassine avec son crush inavouable pour James pendant tout le roman, oui on va devoir se taper les moments ambigus sans communication et oui, certain(e)s n’aimeront pas la direction qu’a pris l’auteur.

Cependant, je pense que j’ai réussi à ne pas m’arracher les yeux parce que cette relation n’était pas la seule ciblée par l’auteur. Il a voulu explorer toute une panoplie d’autres liens : l’amitié forte mais compliquée du trio, la relation parents-enfants, les interactions scolaires mais aussi communautaires, la relation qu’on a avec soi-même…

 

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UNIVERS

Gros splash ici aussi. En réalité, ce n’est pas un univers dépourvu de charme et pour un YA, il tient la route. C’est juste qu’arriver à la dernière page du roman, on se rend compte que pas mal de facettes de l’univers ont été mis aux oubliettes. Il y avait matière première mais ça n’a juste jamais été exploitée (que ce soit des lieux, des concepts ou des personnages).

 

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AUTRES

C’est un livre engagé et j’apprécie les messages que l’auteur a voulu faire véhiculer (même si parfois maladroitement).

De nombreuses et pertinentes thématiques sont traitées dans cette œuvre : amitié, amour à sens unique, homophobie, préjugés, peur de l’abandon, privation d’affection, alcoolisme, violence familiale, religion, secte et j’en oublie sûrement.

Je regrette juste que ça reste globalement en surface. Et puis, le coup de « la communication c’est important mais au final, il n’y en a aucune », c’est pas ouf comme message à donner à son lectorat (souvent jeune).

 

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En conclusion, un livre qui se lit bien, avec des personnages développés, des problématiques intéressantes abordées et des relations réalistes. Mais du potentiel pour l’intrigue et l’univers qui n’aura pas été utilisé à sa juste valeur.

Alex

 

young adult Romance fantastique the fascinators andrew eliopulos

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